British dreams, Suzon Laesser, A. Graff [e book reader pc txt] 📗
- Author: Suzon Laesser, A. Graff
Book online «British dreams, Suzon Laesser, A. Graff [e book reader pc txt] 📗». Author Suzon Laesser, A. Graff
EMI Flight, Nottingham-Paris, April 2007
Á cette altitude et à cette vitesse, en avion, quand on traverse la Manche, de retour vers la France et si le ciel est dégagé, les vagues sont ou paraissent immobiles. A l'approche de la côte, leurs crêtes blanches sont figées. La mer ne bouge pas. Elle semble une couche de lave pétrifiée Puis se dressent les falaises et s'étendent les collines. Puis viennent les éoliennes. Figées elles aussi. Et ce paradoxe : qui peut dire si là-en bas, Belle Normandie, tes éoliennes sont en mouvement ou bien si elles ne le sont pas ?
I never had a chance to share this observation with my flight mates, trapped in the aporia. They were too busy with their teas or coffees, sandwiches, plastic bags, cans and coins. Very noisy! I was thinking of those dears I was leaving behind, so I carried on watching, my eyes soon full of tears, joyful or stealthy images. The smile of my sister in a pub. Coffee and peas. Fish and chips. Crowded street and road. Here it comes! The airport-shuttle. We have to say goodbye. Bye! We have to share our love. Take care!
Take off. One-hour-twenty-minute-flight. "Tea or coffee?". The children have grown up. "Any other beverage or snack?... Candies ?". At this altitude and speed across the English Channel all underneath is immobile, rigid waves and sea. Look! Does anybody care? Ping ! We are landing. Relief? Here comes Paris, surely swarming. Ad infinitum grey.
EMI Flight, Nottingham-Paris, May 2005
I saw a "thank you" in your eyes. Two shining stars, as blue as the Universe. As blue as an orange tree flowers water bottle. They stupid asked in which language you spoke it out and how I understood it ! You did not say anything, you just said "thank you" with your eyes.
Strasbourg, Sie erreichen Strasbourg!
Retrouvailles
27 février 2005, 20h30 - Je retrouvais celle que j'avais quittée six ans auparavant. Le silence assourdissant de la Place de l'Homme de Fer, un dimanche soir étrangement vide, sous le froid, la neige et le verglas, ne me souhaitait pas la bienvenue. Paris que je fuyais semblait me manquer. J'attendais le TRAM, et quoi d'autre déjà ?
Prochaine station Place Broglie. Le Quartier Géneral de l'Etat Major du Corps Européen, et ma petite chambre de bonne. La Place de la République, celle que Mélanie appelait "la Place ronde des Amoureux". Prochaine Station Universités. La Gallia, le Milano, l'Escarpe. Mes dernières émotions avant le néant parisien. Observatoire. Là-derrière se trouvait l'IEP, j'irais peut-être, on verrait bien... J'allais jusqu'au terminus pour filer chez Mc Donalds, j'avais promis à Lili qui m'attendait.
L'Esplanade dormait déjà. Le froid et le verglas continuaient à me fouetter la joue... J'étais comme un monstre, une étrangère. Ma valise ne roulait plus, elle pesait une tonne... Rue de Copenhague, enfin, dernière ligne droite, Oslo, Stockholm... Cinquième étage ? DING DONG !
Strasbourg, Sie erreichen Strasbourg
Ombres chinoises
27 février 2005, 21h10 - "Salut !" - Lili avait ouvert la porte. Je posais ma valise enfin. Nous avions froid et faim. Ses chicken Mc Nuggets
et mon hamburger étaient sûrement déjà bien tièdes. Du ketchup et de la sauce pour les frites. Je crois que nous étions heureuses. Je lui montrerais les photos de Noël, après manger, et puis j'avais un cadeau pour elle.
Lili me questionnait sur ma semaine strasbourgeoise. J'avais des rendez-vous et des amis qui m'attendaient.J'eusse préféré cent fois rester près d'elle mais je dérangeais un peu. J'avais proposé à un ami de me rejoindre. Lui qui ne voyait de Strasbourg que le bastion d'une droite politique intolérante, je voulais lui montrer un peu ce que cette ville avait d'âmes et de coeurs. Lili acquiesçait. Patrice n'avait pas rappelé. "Oh la la ! ... C'te tronche sur la photo là... et là ... Regarde ! Oh elle est trop chou ! ". Notre petite nièce grandissait. Elle était déjà admise dans notre cercle. Nous les quatre soeurs si trop rarement réunies. La magie du sang faisait son effet.
Lili avait allumé la télé, mais nous n'y trouvions pas notre compte. Nous étions ensemble pour la nuit, il fallait en profiter. "Et mon cadeau ?" - "Ah oui, tiens ! " - C'était un petit livre d'ombres chinoises. Comme un rappel du moment partagé à Noël ; elle se souvenait ; nous avions tellement ri ce jour-là. C'était mon portable, c'était Patrice. Gênée, aimant, bizarre, oui, non, il viendrait mais ne savait pas quand. Je l'attendrais c'est tout. Lili s'était mise à explorer le livre : allongée sur son lit, sa lampe de chevet allumée et orientée, elle me questionnait par mouvements du visage, du cou et des paupières... "Euh... Un cygne ? Une limace...?" "Mais non un canard!" - Nous nous mîmes au lit, et au fil des ombres chinoises, nous parlâmes et rîmes aux éclats. Il fallait bien éteindre, se lever tôt, affronter dès l'aube, la neige le vent et le froid. J'étais bien moi, au pied du lit de Lili, je veillais sur elle et elle veillait sur moi, comme avant. Comme avant nos discussions n'allaient pas en finir, comme avant nous nous endormirions en parlant, en divaguant, en se disant bonne nuit cent fois.
Wordsworthy Solitude
I could not write down a word
Although I thought so much
I could not write down a thought
For words there were too many
So I wrote down this poem
Alone
In my wordsworthy solitude
I had nothing to scream,
So I went to the loo.
And then I went to bed.
Phase transition
Is that a phase transition
I am experiencing ?
Photons entering my mind
While watching this candle burning
I wish I could fly high
O'er that heavy dimension
In a non-controlled conscious trip
Feeling the waves
Free from particles
_DIGITAL FRAME
_
I'm all alone
There's nothing here
Not even the music I hear
No melody can equalise
The sweety voice of your blue eyes
You speak to everyone, in their own tongue
With their own words...
There's nothing in the air I breathe
You're far away, behind the sea
About to face the world to be
Our weird wired world...
I was alone
And miles away
In my e-box, you were three months
The black and white digital frame
Had already a lovely flame
I spoke to everyone, in my own tongue
With my own words...
I'm here standing against the winds
The strong wild winds
The world wide wings
Flying to you when you're asleep
Sharing my universe of dreams..
Text: 2004-2010, and revisions (latest 2013). author: geri g. nevers, label *3, all rights reserved
Images: none, no photos
Editing: Grosella i Grandalla (GG02 Echo)
Translation: original versions by author suzon laesser aka geraldine grun Nevers
Publication Date: 11-21-2009
All Rights Reserved
Dedication:
To my nephews
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