Dotze Poemes Vol. 5, Grosella i Grandalla Edicions, Segell de Poesia ж3 [best selling autobiographies .TXT] 📗
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Dove sono passate le farfalle bianche
Non le vedo di più
I recordi falsi non mi servono
Ti vuoi immaginare, solo e pensivo
La vita è bella se è compartita
Io sola pedriccio, l'amore non si guarda
Per se tan longo...
–©Osvflyd Green, 2005
Quaresma V
Nit d'Abril de lluna plena,
nit lluminosa i serena
alegra com mitj-diada
temperada...
Oh! L'alegria d'una nit serena!
La cançó neix tota sola
i se'n vola
cap al cel i a les estrelles...
La cançó neix a breus tirs,
a sospirs,
i se'n vola tota sola
cap al cel
amb anhel.
Qui dirà lo qu'es el cel
d'una nit d'Abril serena?
Es un vel
que llumena.
Un vel blau tot penetrat
d'una immensa suavitat.
Oh celistia de l'Abril,
¡que serena m'has entrat
an el sentit obert de bat a bat!
–Joan Maragall, 1895
Seid mir nur nicht gar so traurig
Seid mir nur nicht gar so traurig,
Daß die schöne Zeit entflieht,
Daß die Welle kühl und schaurig
Uns in ihre Wirbel zieht;
Daß des Herzens süße Regung,
Daß der Liebe Hochgenuß,
Jene himmlische Bewegung,
Sich zur Ruh begeben muß.
Laßt uns lieben, singen, trinken,
Und wir pfeifen auf die Zeit;
Selbst ein leises Augenwinken
Zuckt durch alle Ewigkeit.
–Wilhelm Busch, 1874
Le Lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
–Alphonse de Lamartine, 1805
Ronca del Río Miño
Cando tanta festa fan
-¡miña nai, como se roxe!-
a esta nova fonte de hoxe,
¿que será de ti, Miñán?
Tempos vén e tempos van,
cae Miñán quen subeu onte;
póñase ben alta a fonte,
que non é, por máis que o pense,
para beixarme en Ourense
no ollo da miña ponte.
–Cura de Fruíme, 1755
Extro
Dotze Poemes Vol. 5 2015
Grosella i Grandalla Edicions, ж3
Principat d'Andorra
Creat orgullosament amb Libre Office, The Gimp, Scribus & Liberation Serif
Imatge de la portada: "El pobre Poeta" (der arme Poet) Carl Spitzweg 1839
ImprintPublication Date: 04-23-2015
All Rights Reserved
Dedication:
Feliç dia de Sant Jordi a tothom!
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